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Ismaël Traoré : "J'étais l'homme le plus heureux du monde"

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Ismaël, pouvez-vous nous narrer votre enfance ?

« Je vivais dans le XIXème arrondissement à Paris. Mes parents étaient séparés, j’ai donc grandi avec mon père, ma belle-mère, et ma grande sœur. Je pense pouvoir dire que j’ai eu une enfance heureuse. C’est simple, j’allais à l’école et dès que je pouvais j’attrapais un ballon pour jouer au football. Pour moi, l’école c’était un peu compliqué (rires). J’étais un élève « normal », mais j’avais vraiment que le football en tête. J’attendais les récréations avec impatience. J’allais à l’école car c’était obligatoire, et il fallait que j’ai une roue de secours dans le cas où je ne parvenais pas à atteindre mon objectif. »

D’où vient cet amour pour ce sport ?

« Cette passion me vient de mon père, il est fan de football.  Il m’accompagnait tout le temps et me débriefait mes performances sur le chemin du retour. C’était très précieux, car il m’a appris à être rigoureux. Il me glissait toujours des conseils pour m’améliorer, ce qui me permet d’être aussi exigeant avec moi-même aujourd’hui. J’ai le sentiment d’avoir toujours voulu être footballeur professionnel. »

Quel est votre premier souvenir avec le football ?

« Je dirais que ce sont les tournois quand j’étais petit. C’était toujours une ambiance particulière où nous nous levions le matin et nous jouions au foot jusqu’au soir. Toute la journée, nous enchaînions les rencontres et entre ces dernières, nous avions toujours un ballon dans les pieds. On passait ce temps libre à faire des petits jeux entre nous. Quand tu es petit et que tu passes une journée comme ça, c’est la « régalade ». Nous pratiquions un beau football, en tout cas c’était notre impression (rires). Nous gagnions souvent et nous prenions énormément de plaisir à jouer ensemble. »

Il paraît que vous avez disputé votre premier derby très jeune…

« Effectivement, j’étais licencié dans un club du XIXème arrondissement, au FC Solitaires Paris Est. Le terrain était en bas de chez moi, et nous le partagions avec l’Espérance Paris. Lorsque tu entrais dans les locaux, il y avait un couloir à gauche et un à droite, nous étions d’un côté et eux de l’autre. Il y avait une animosité entre les deux clubs, mais la plupart des joueurs se connaissaient. Ils étaient ensemble à l’école et venaient du même quartier. J’avais des copains dans l’équipe d’en face, donc malgré la rivalité, ça restait une bonne ambiance. »

Aujourd’hui, êtes-vous encore en contact avec certains joueurs ayant été formés à vos côtés ?

« Oui, bien sûr. Je suis heureux d’avoir conservé plusieurs amis de l’époque. Nous possédons un groupe WhatsApp où nous nous écrivons fréquemment. Certains anciens coéquipiers viennent aussi me voir jouer parfois, notamment quand nous jouons à Paris. De ma génération, je crois que je suis le seul à être passé professionnel avec Lossémy Karaboué. Nous nous sommes d’ailleurs retrouvés à Sedan quelques années plus tard. »

Justement, comment avez-vous atterri à Sedan ?

« Mon agent m’a obtenu un essai là-bas et j’en étais très content. Lorsque les dirigeants de Sedan m’ont proposé un contrat d’un an, je n’ai pas hésité une seule seconde. À ce moment-là, j’étais l’homme le plus heureux du monde. Être professionnel, c’était mon rêve depuis tout petit et j’y étais enfin arrivé. J’avais les crocs, l’envie de goûter à ce milieu et de progresser. »

Pouvons-nous dire que les mots fidélité et fiabilité vous définissent parfaitement ?

« Effectivement, nous pouvons dire ça. En 18 années de carrière, j’ai porté les maillots de quatre clubs et ce n’est pas forcément fréquent. À partir du moment où un club me fait confiance et où je m’y sens bien, je ne vois pas forcément l’intérêt de partir. »

Pour finir, évoquons le présent. Quel regard portez-vous sur ces premiers mois de compétition ?

« Nous avons un bel effectif, mais le championnat de Ligue 2 c’est loin d’être facile. Il faut savoir se remettre en question après chaque journée et se battre pendant toutes les rencontres. Nous avons une nouvelle manière de jouer et sur les matches que nous perdons, nous pratiquons tout de même un beau football. Il nous manque ce petit supplément d’âme pour réussir à mettre le ballon au fond des filets. Lorsque nous ouvrons le score, nous savons que le match prend une autre tournure. Ces derniers temps, notamment à l’extérieur, nous encaissons rapidement où nous prenons des buts casquettes et cela nous plombe pour la suite. Nous sommes déterminés à inverser la tendance pour repartir de l’avant et enchaîner les résultats positifs. »

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